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B215-Le modèle biblique de l’Eglise.

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Article de Henri Viaud-Murat.

La Bible nous décrit clairement ce qu’est l’Eglise, comment elle est organisée, et comment elle doit fonctionner. Pourtant, la réalité est souvent bien éloignée de ce modèle biblique!

L’Eglise n’est ni une organisation, ni un ensemble de dénominations, mais c’est un organisme vivant, qui est littéralement le « Corps de Christ, » composé de tous ceux qui sont passés par une nouvelle naissance en Jésus-Christ.

« Que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance,et qu’il illumine les yeux de votre coeur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Eglise, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous » (Ephésiens 1: 17-23).

« Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise, parce que nous sommes membres de son corps, étant de sa chair et de ses os (Ephésiens 5: 22-30).

Ce mystère est grand, ajoute l’apôtre, parlant de Christ et de l’Eglise. Mais nous devons accepter ce mystère par la foi, même si nous ne le comprenons pas intellectuellement. Chaque Chrétien né de nouveau est littéralement un membre du Corps même de Christ, étant même de Sa chair et de Ses os!

Cette union du Chrétien avec Christ est tellement parfaite que Paul nous révèle par ailleurs ceci:

« Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ? Prendrai-je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d’une prostituée? Loin de là! Ne savez-vous pas que celui qui s’attache à la prostituée est un seul corps avec elle? Car, est-il dit, les deux deviendront une seule chair. Mais celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit » (1 Cor. 6: 15-17).

Non seulement nos corps sont des membres de Christ, mais nous sommes un seul esprit avec Lui!

Nous sommes justice de Dieu en Christ! Nous sommes le temple du Dieu vivant!

« Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit: J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant » (2 Cor. 6: 14-18).

Oui, nous sommes les fidèles de Dieu, la lumière du monde, et c’est pour cette raison que l’Eglise n’a aucune part avec l’iniquité, les ténèbres, Bélial et les infidèles!

D’ailleurs, en grec, Eglise se dit « ekklesia, » ce qui signifie « appelé hors de. » Nous avons été appelés par Dieu à sortir du monde. Nous ne faisons plus partie du monde, ni du royaume de Satan. Dieu nous a transportés dans le Royaume du Fils de Son amour. Nous sommes un peuple saint pour le Seigneur.

« Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde. Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme. Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes oeuvres, et glorifient Dieu, au jour où il les visitera » (1 Pierre 2: 9-12).

Hommes et femmes, au sein de l’Eglise, sont donc des sacrificateurs et des rois.

L’Eglise doit prouver au monde qui l’entoure que Dieu habite bien en elle et au milieu d’elle. Elle ne peut le faire que si elle est remplie de la Vie de Dieu et de Son Esprit Saint.

Si l’Eglise n’était qu’une organisation religieuse parmi les autres, ses membres ne seraient différents en rien des autres hommes. Mais l’Eglise est un Corps Vivant de la Vie éternelle du Dieu Créateur! Elle n’est pas de ce monde! Elle est d’en haut!

L’Eglise est composée d’hommes et de femmes qui sont de nouvelles créations en Christ. Leur esprit régénéré est « assis en Christ dans les lieux célestes, » à la droite même du Père. Quelle position privilégiée! Quelle grâce!

L’Eglise n’est pas de ce monde, mais elle est au milieu de ce monde, afin de servir de témoignage à la gloire de Dieu, et d’attirer à la lumière du Seigneur tous ceux qui sont de la lumière.

Jusqu’au dernier jour, jusqu’à ce que le Seigneur enlève Son Eglise de ce monde, l’Eglise sera répartie dans le monde entier, apparemment mêlée à l’ivraie qui pousse au milieu d’elle.

C’est ce que le Seigneur Jésus a expliqué à Ses disciples, dans la parabole de l’ivraie.

« Il leur proposa une autre parabole, et il dit: Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ. Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l’ivraie parmi le blé, et s’en alla. Lorsque l’herbe eut poussé et donné du fruit, l’ivraie parut aussi. Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire: Seigneur, n’as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie? Il leur répondit: C’est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent: Veux-tu que nous allions l’arracher? Non, dit-il, de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier » (Matthieu 13: 24-30).

Le Seigneur leur donne ensuite l’explication de cette parabole.

« Ses disciples s’approchèrent de lui, et dirent: Explique-nous la parabole de l’ivraie du champ. Il répondit: Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme; le champ, c’est le monde; la bonne semence, ce sont les fils du royaume; l’ivraie, ce sont les fils du malin; l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable; la moisson, c’est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. Or, comme on arrache l’ivraie et qu’on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité: et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende » (Matthieu 13: 36-43).

De même, dans les assemblées de l’Eglise visible, la bonne semence est souvent mélangée à l’ivraie. Les fils du Royaume sont alors mêlés aux fils du malin. Mais il ne faut pas qu’il en soit ainsi. Et, si nous nous efforçons de réunir et de faire fonctionner l’Eglise selon le modèle biblique, les fils du malin ne pourront plus y rester! S’ils y restent encore, c’est que, dans beaucoup d’assemblées chrétiennes, l’apostasie et les compromis ont remplacé la Vérité de la Parole de Dieu.

Si l’Eglise est composée d’hommes et de femmes dont l’esprit est passé par une nouvelle naissance, ils ne manifestent pas encore tous, dans leur vie pratique de tous les jours, la perfection qui est celle de leur esprit régénéré.

C’est pour cette raison que l’Eglise est appelée à se perfectionner et à se sanctifier, afin de pouvoir manifester de plus en plus la Vie de Christ qui l’anime.

C’est aussi pour cette raison que le Seigneur a confié à tous les conducteurs spirituels de Son peuple cette unique mission: perfectionner les saints, les conduire à une maturité spirituelle qui leur permettra de glorifier réellement Dieu sur cette terre, au milieu d’une génération perverse et corrompue par le péché.

Comment faire partie de l’Eglise?

On n’entre pas dans l’Eglise du Seigneur comme on se joint à une organisation humaine! Seul le Seigneur peut nous joindre à Son Eglise, si nous avons rempli les conditions qu’Il exige pour y entrer.

Pour faire partie de l’Eglise de Jésus-Christ, il faut passer par une nouvelle naissance. C’est Dieu qui nous fait passer par cette nouvelle naissance, à deux conditions: que nous nous reconnaissions pécheurs devant Lui, et que nous acceptions Son Fils comme notre Sauveur et Seigneur.

Nous devons croire que le sang précieux que Jésus a versé à la croix suffit pour nous purifier de toute iniquité, car Il a porté dans Son corps, sur le bois de la croix, nos péchés et nos iniquités.

« Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée; il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (Esaïe 53: 2-5).

« Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude; lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement; lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris » (1 Pierre 2: 22-24).

Sans repentance et foi en Jésus-Christ, point de nouvelle naissance! Et que faisait l’Eglise primitive dès que quelqu’un se convertissait à Christ? Elle le conduisait aussitôt au baptême d’eau par immersion, et au baptême du Saint-Esprit.

« Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous? Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. Et, par plusieurs autres paroles, il les conjurait et les exhortait, disant: Sauvez-vous de cette génération perverse. Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes » (Actes 2: 36-41).

Le baptême d’eau par immersion représente notre mort et notre résurrection en Christ. Quant au baptême de l’Esprit, qui consiste à être rempli du Saint-Esprit, il est accordé par le Seigneur à tous ceux qui le Lui demandent, et qui veulent Lui obéir (Luc 11: 13 et Actes 5: 32).

Tous les disciples étaient baptisés d’eau et d’Esprit dès les premiers jours de leur conversion. C’était d’ailleurs le signe qu’ils s’étaient réellement repentis.

Comment est organisée l’Eglise dans le Nouveau Testament?

Comme pour tout ce qui concerne les choses de Dieu, l’organisation de l’Eglise est très simple.

« Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ! » (Philippiens 1: 1-2).

Tous les membres de l’Eglise sont des saints en Christ. Ils demeurent la plupart du temps dans une certaine localité, comme ici, dans la ville de Philippes. Ces saints sont dirigés par des évêques et des diacres.

Une seule église par localité.

Notez bien que, dans tout le Nouveau Testament, l’Eglise locale est toujours l’Eglise d’une certaine localité, ville ou village. Quelle que soit la taille de la localité, le Seigneur considère que tous les membres du Corps de Christ qui vivent dans cette localité forment ensemble l’Eglise unique de Jésus-Christ dans cette localité.

On ne voit nulle part, dans tout le Nouveau Testament, plusieurs églises chrétiennes dans une même localité. Tous les Chrétiens vivant dans cette localité ne forment qu’une seule église locale.

Ces Chrétiens ne se réunissaient pas dans des bâtiments réservés aux activités de l’église. Mais ils se réunissaient dans des maisons. Si l’église locale était petite, une seule maison suffisait. Mais si l’église était grande, comme à Antioche ou à Rome, elle était répartie en une multitude de maisons particulières.

Même si tous les Chrétiens d’une même localité étaient répartis dans différentes maisons, ils gardaient le sentiment d’appartenir à un seul peuple. Il n’existait aucune dénomination, aucune division doctrinale entre les groupes de maisons.

Il n’y avait aucune église formée selon des critères ethniques, raciaux, nationaux ou sociaux, aucune église formée selon des affinités personnelles, aucune formée selon des « confessions de foi » ou des principes doctrinaux. Mais tous les Chrétiens de la même localité ou du même voisinage se réunissaient ensemble dans des maisons.

De même que l’on ne choisit pas les membres de sa famille, on ne choisissait pas les Chrétiens avec lesquels on se réunissait, c’étaient des voisins, tous ceux qui étaient géographiquement proches.

Les anciens, évêques ou épiscopes.

Chaque église locale est placée sous l’autorité spirituelle collective d’un groupe d’anciens, ou évêques. Ce sont eux qui sont en charge de la vie spirituelle de l’église locale, tandis que les diacres et diaconesses sont en charge des aspects matériels et financiers.

Ces anciens doivent être choisis et nommés selon certains critères très précis. Mais, au départ, ce sont des hommes qui ont été appelés par Dieu Lui-même à exercer un ministère spirituel au sein de Son Eglise. Nous verrons plus loin la distinction nécessaire qui doit être faite entre l’exercice d’un ministère spirituel, au sein d’un groupe ou d’une assemblée, et l’exercice de la fonction d’ancien d’une église locale.

Les évêques (en grec, la plupart du temps, « presbuteroi »), sont des anciens ayant la responsabilité de la direction spirituelle d’une église locale, des Chrétiens ayant atteint une certaine maturité spirituelle, qui les rend capables d’assurer ensemble la direction spirituelle du troupeau du Seigneur.

Ces anciens peuvent aussi être nommés par ailleurs « episcopoi, » c’est-à-dire « surveillants, » ou « hegeomai, » c’est-à-dire « conducteurs. »

Par ailleurs, ces ministères de direction spirituelle de l’Eglise locale sont toujours exercés par des hommes, comme on le voit, par exemple, dans le choix fait par le Seigneur de douze hommes comme Ses premiers apôtres, ou dans la liste des anciens de l’église d’Antioche, dans Actes 13.

Pourquoi ce choix des hommes comme conducteurs spirituels? Parce que c’est aux hommes que le Seigneur a confié l’autorité et la prééminence.

« Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef (la tête) de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ » (1 Cor. 11: 3).

Toutefois, dans l’Eglise, cette autorité ne doit jamais être une domination, mais doit s’exercer dans l’amour et le don de soi au service des autres.

« Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise, parce que nous sommes membres de son corps » (Ephésiens 5: 22-30).

Un bon berger donne donc sa vie pour ses brebis. Il les nourrit et en prend soin. Il veille à les conduire fidèlement sur le chemin de leur perfectionnement, dans l’obéissance à la Parole de Dieu. Il se comporte en modèle du troupeau et non en tyran dominateur ou manipulateur.

« Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée: Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec dévouement; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau » (1 Pierre 5: 1-3).

Chaque église locale est donc dirigée par un groupe d’anciens. Il n’est jamais fait mention nulle part, dans tout le Nouveau Testament, d’un ancien ou « pasteur » unique dirigeant une église locale.

Par conséquent, s’il n’y a qu’une seule église par localité, en revanche, il y a toujours plusieurs anciens qui dirigent ensemble cette église locale.

« Ils firent nommer des anciens dans chaque Eglise, et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient cru » (Actes 14: 23).

« Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville » (Tite 1: 5).

L’autorité des anciens d’une église locale doit donc s’exercer sur l’ensemble des Chrétiens de cette localité, que ceux-ci soient répartis dans de nombreux groupes, ou qu’ils constituent un seul groupe.

Par exemple, à Antioche, très grande ville de l’antiquité, les Chrétiens étaient très nombreux, sans doute plusieurs dizaines de milliers. Ils étaient tous répartis dans des maisons. Mais ils étaient dirigés par un groupe d’anciens qui ne comportaient que cinq hommes.

« Il y avait dans l’Eglise d’Antioche des prophètes et des docteurs: Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul » (Actes 13: 1).

Ces cinq hommes étaient prophètes et docteurs. Ce n’est qu’après avoir été envoyés en mission par le Saint-Esprit que deux d’entre eux, Barnabas et Saul, sont devenus apôtres, c’est-à-dire « envoyés » ou « messagers. »

Une distinction nécessaire entre les ministères qui s’exercent dans un groupe, et les anciens de l’église de la localité.

Il est humainement impossible qu’un groupe de cinq hommes dirige dans le détail la vie spirituelle d’une grande église locale, comme celle d’Antioche. Ils devaient donc représenter l’autorité suprême, le recours de dernière instance. Mais chaque groupe de maison devait avoir un ou plusieurs ministères spirituels qui s’exerçaient en son sein. Ces ministères pouvaient être pasteurs, prophètes, enseignants ou évangélistes. Mais seuls certains d’entre eux étaient reconnus comme les « anciens » de l’église locale d’Antioche.

Il est donc très important de faire une distinction claire entre les ministères spirituels qui s’exercent au niveau des différents groupes de maisons d’une même localité, d’une part, et les anciens de l’église locale, d’autre part.

En d’autres termes, tous les anciens exercent nécessairement un ministère, mais tous les ministères ne sont pas nécessairement reconnus comme anciens d’une église locale.

Quels sont les différents ministères spirituels donnés par Dieu à Son Eglise, pour le perfectionnement des saints? Il y en a cinq. Et c’est parmi ces cinq ministères que seront toujours choisis les hommes, et non les femmes, qui devront être les anciens d’une église locale.

« Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » (Ephésiens 4: 11-13).

Une femme peut-elle exercer un ministère spirituel?

Même si les genres employés ici sont tous au masculin, Paul n’a jamais enseigné nulle part que les femmes n’étaient pas autorisées à exercer un ministère spirituel, par exemple à évangéliser, ou à prophétiser, ou encore à prendre soin des brebis du Seigneur, comme le fait un pasteur.

Paul a simplement ordonné que la femme ne prenne pas autorité sur l’homme.

« Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme » (1 Tim. 2: 12). Ce sont les anciens de l’église locale qui exerçaient l’autorité spirituelle sur cette église. Il est donc clair qu’une femme ne peut pas être nommée à un ministère d’ancien dans une église locale, car ces ministères sont justement chargés d’exercer l’autorité spirituelle.

Mais il n’est pas interdit à une femme d’exercer un ministère spirituel au sein d’une assemblée de l’église locale. Elle peut très bien évangéliser, et conduire des âmes au Seigneur. Et si une femme peut évangéliser une personne, elle peut aussi en évangéliser mille! Certaines femmes ont eu des ministères d’évangélistes très puissants.

Une femme peut aussi avoir reçu un ministère pastoral, dans le sens qu’elle est qualifiée pour s’occuper des brebis, visiter celles qui sont malades, ramener celles qui s’égarent, etc…

Certaines femmes missionnaires ont eu de véritables ministères d’apôtres. D’autres ont exercé des ministères prophétiques puissants. D’autres ont reçu des révélations profondes sur la Parole de Dieu, et les ont partagées au Corps de Christ, soit par leurs écrits, soit de vive voix.

Sous cet aspect, on peut donc admettre qu’une femme Chrétienne, par exemple, peut très bien exercer n’importe quel ministère spirituel au sein d’une église locale, ou d’une assemblée de cette église locale, mais qu’une église locale ne devrait jamais choisir et établir une femme comme « ancien(ne), » cette fonction de direction spirituelle étant réservée à des hommes.

Tous les ministères spirituels, masculins ou féminins, qui s’exercent au sein des différentes groupes d’une église de localité, doivent donc être soumis à l’autorité des anciens reconnus par cette église locale.

Les critères pour être reconnu ancien.

Les anciens des églises locales étaient souvent nommés ou reconnus par un apôtre. Celui-ci avait donc le discernement spirituel nécessaire pour reconnaître les hommes qui avaient déjà reçu un ministère spirituel de la part du Seigneur, et qui, en outre, étaient qualifiés pour être nommés anciens.

L’apôtre Paul énumère de manière très précise les critères que doit remplir tout ancien d’une église locale. Et il est nécessaire que ces critères soient respectés dans leur intégralité.

« Cette parole est certaine: Si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une oeuvre excellente. Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement. Il faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Eglise de Dieu? Il ne faut pas qu’il soit un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil il ne tombe sous le jugement du diable. Il faut aussi qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et dans les pièges du diable » (1 Timothée 3: 1-7).

« Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville, s’il s’y trouve quelque homme irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles. Car il faut que l’évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu; qu’il ne soit ni arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête; mais qu’il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant, attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs » (Tite 1: 5-9).

Notez bien que l’apôtre Paul réserve la fonction d’ancien d’une église locale à des hommes, et que ces hommes doivent respecter des critères très précis.

Il n’entre pas dans le cadre de cet article d’étudier en détail ces critères. Mais nous pouvons simplement remarquer que ces critères ne sont pas souvent appliqués aujourd’hui dans le choix des anciens, d’autant plus que les anciens, le plus souvent, ne sont pas les dirigeants de toute une église de localité, au sens où l’entend le Seigneur dans Sa Parole, mais sont simplement les responsables spirituels d’une assemblée d’une église locale, quand cette église locale comprend plusieurs assemblées distinctes.

On peut résumer ainsi les différents critères auxquels doit correspondre un ancien: il doit être un homme spirituel et non charnel! Il doit avoir compris le message de la croix, et savoir ce que signifie « marcher par l’esprit. »

Aucun homme, quel que soit le ministère spirituel qu’il peut exercer, ne devrait être nommé ancien d’une église locale, s’il ne satisfait pas l’ensemble des critères exigés par la Parole de Dieu. Il peut continuer à exercer un ministère spirituel au sein d’une église locale, mais il n’est pas qualifié pour être reconnu ancien, au niveau de cette localité.

Les diacres et diaconesses.

Ce sont des hommes et des femmes qui sont appelés par le Seigneur à exercer un ministère dans le domaine de l’assistance aux pauvres et aux nécessiteux, ainsi que dans le domaine de l’administration des biens financiers et matériels de l’église.

Notez que les premiers diacres (Actes 6: 1-6) étaient tous des hommes remplis du Saint-Esprit et de foi, alors que leur fonction était « simplement » de servir aux tables.

Cela signifie que tous ceux qui sont appelés à un ministère ou à un service quelconque dans l’Eglise, que ce soit sur le plan spirituel ou sur le plan matériel, doivent tous être remplis du Saint-Esprit et de foi. Sinon, ils ne pourront jamais exercer convenablement leur ministère!

C’est pour cela que les critères de choix des diacres et diaconesses sont pratiquement les mêmes que les critères pour le choix des anciens.

« Les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d’un gain sordide, conservant le mystère de la foi dans une conscience pure. Qu’on les éprouve d’abord, et qu’ils exercent ensuite leur ministère, s’ils sont sans reproche. Les femmes, de même, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. Les diacres doivent être maris d’une seule femme, et diriger bien leurs enfants et leurs propres maisons; car ceux qui remplissent convenablement leur ministère s’acquièrent un rang honorable, et une grande assurance dans la foi en Jésus-Christ » (1 Timothée 3: 8-13).

Les activités de l’église locale.

Elles se résument aux quatre points fondamentaux qui définissent la vie pratique de toute église locale:

« Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières » (Actes 2: 42).

Quoi de plus simple que la vie d’une église locale, quand elle correspond au modèle biblique?

L’enseignement des apôtres est celui du Nouveau Testament. C’est l’enseignement des apôtres qui doit représenter la nourriture principale de l’Eglise, notamment les épîtres, et tout particulièrement les épîtres de Paul. Car c’est à Paul que le Seigneur a confié la pleine révélation du message de la croix, et les secrets de la marche par l’esprit.

La communion fraternelle est, tout simplement, la fréquentation quotidienne des membres de l’église locale, dans un partage fraternel et familial des fardeaux, des soucis, des joies et des peines.

La fraction du pain était la commémoration de la mort du Seigneur, au cours d’un repas fraternel.

Les prières prenaient une place essentielle dans la vie de l’église, que ce soient les prières personnelles ou collectives, les prières par l’esprit (c’est-à-dire en langues) ou avec l’intelligence (c’est-à-dire dans notre langue maternelle) (1 Cor. 14: 14-19).

Les Chrétiens persévéraient dans toutes ces activités, destinées à les faire croître dans la maturité spirituelle.

Pourtant, dès le début, le malin était à l’oeuvre pour tenter de diviser cette Eglise de Christ, ou pour essayer de l’attirer dans l’apostasie et le mensonge. Mais les principaux conducteurs spirituels, c’est-à-dire les apôtres de Christ, et d’autres qui les ont suivis, comme l’apôtre Paul et ses collaborateurs, ont toujours veillé à conserver la pureté de la doctrine, et à exercer la discipline spirituelle nécessaire.

Aujourd’hui, hélas, il n’en est plus ainsi. Beaucoup de faux dirigeants se sont introduits dans l’Eglise, pour entraîner les brebis après eux, enseignant des choses pernicieuses, et opérant des dégâts considérables dans la vie de nombreux Chrétiens, trop crédules ou trop passifs pour leur résister.

C’est l’exhortation que Paul adresse aux anciens d’Éphèse:

« C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Eglise du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang. Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de vous. Et maintenant je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à celui qui peut édifier et donner l’héritage avec tous les sanctifiés » (Actes 20: 26-32).

Voici quelle devrait être l’attitude d’un véritable gardien du troupeau de Dieu. Il doit annoncer tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher. Il doit prendre garde d’abord à lui-même, puis à tout le troupeau que Dieu lui a confié.

Ce ne sont donc pas des hommes qui établissent ces bergers, mais Dieu Lui-même. Les hommes reconnaissent l’appel de Dieu, mais ce ne sont pas les hommes qui appellent à exercer ce ministère.

Paul nous prévient aussi que des loups ravisseurs s’introduiront au milieu des anciens. S’ils ont pu s’y introduire, c’est qu’ils cachaient bien leur jeu, et que les autres anciens n’ont pas eu le discernement nécessaire pour les reconnaître, parce que leur relation avec le Seigneur s’était dégradée.

Il s’élèvera même, du milieu d’anciens qui, jusque-là, étaient fidèles, des homme qui finiront par enseigner des choses pernicieuses, néfastes, ou mensongères, et qui entraîneront après eux de nombreux disciples.

Si Paul avait pu, jusqu’ici, éviter ces déviations et ces dangers, c’est qu’il n’avait cessé, nuit et jour, d’exhorter chacun des membres de ce troupeau dans la Vérité, même avec larmes. Et qu’il les recommandait sans cesse à Dieu et à la Parole de Sa grâce.

Combien nous manquons aujourd’hui d’hommes de cette trempe spirituelle! Mais ne mettons pas toute la responsabilité de la situation actuelle désastreuse que nous pouvons constater, sur le dos des seuls conducteurs! Chaque brebis du Seigneur est responsable de sa marche spirituelle devant Dieu. Chaque brebis devrait connaître elle-même la Parole de son Dieu. Chaque brebis devrait aussi écouter la voix du Saint-Esprit, qui réside en elle, et qui veut la conduire dans toute la Vérité, et lui donner tout le discernement nécessaire pour éviter tous les pièges du malin.

Que faire, dans la situation actuelle?

Aujourd’hui, quand nous regardons la situation de l’Eglise visible, nous constatons une très grande confusion. Dans son organisation et son fonctionnement, nous ne voyons que très peu de choses qui soient conformes au modèle biblique. Cela signifie simplement que l’on a peu à peu remplacé la Parole de Dieu par les traditions des hommes, annulant ainsi la puissance de cette Parole divine.

Beaucoup de brebis du Seigneur se rendent compte de cette dérive, et en souffrent profondément. Beaucoup se demandent aussi ce qu’elles peuvent faire face à cette situation, et ressentent un sentiment d’impuissance. Pourtant, le Seigneur a toutes les solutions! Voici quelques conseils pratiques que je peux vous suggérer de suivre, si le Seigneur nous le confirme dans notre cœur.

Développer une communion toujours plus étroite avec le Seigneur.

La première chose à faire, c’est de nous rapprocher toujours plus près du Seigneur, afin de pouvoir être guidés en toutes choses par Lui. C’est Lui qui est le seul Chef de Son Église, et Il veut la diriger Lui-même par Son Esprit et Sa Parole.

Le Seigneur Jésus est le seul capable de diriger Lui-même, personnellement, l’ensemble des membres de Son Église. Il vit en chacun des membres de Son Corps et les connait tous parfaitement. Il entend même les moindres soupirs de nos cœurs.

Nous ne devons donc jamais nous laisser diriger par des hommes, si ce qu’ils nous demandent contredit la voix du Seigneur dans notre cœur, ou la claire révélation de Sa Parole écrite.

Jamais nous ne devons accepter qu’un homme se place en intermédiaire entre Christ et nous. Les véritables conducteurs spirituels s’efforceront toujours, au contraire, d’aider les brebis du Seigneur à approfondir leur relation personnelle avec leur Maître. Tandis que les faux bergers s’efforceront de leur imposer leur domination, et de les rendre dépendantes d’eux et de leur ministère.

Méfiez-vous toujours de cet esprit de domination et de contrôle, qui n’a rien à voir avec l’Esprit du Seigneur!

Dans le Livre de l’Apocalypse, le Seigneur se montre très sévère envers les Nicolaïtes (Apoc. 2: 6 et 15). Le mot « Nicolaïte » est une combinaison de deux mots grecs qui signifient: « Celui qui domine sur le peuple. » Plus loin, le Seigneur dénonce aussi ceux qui sont « attachés à la doctrine de Balaam » (Apoc. 2: 14). Or nous savons que Balaam était un prophète que l’amour de l’argent et des honneurs ont perdu.

Aujourd’hui, les faux ministres de Christ se caractérisent toujours par l’esprit de domination, associé à celui de séduction, et par l’amour de l’argent et des honneurs. Soyons sur nos gardes!

Nous devons rester soumis à toute autorité établie parmi les hommes, mais il n’est pas question d’obéir aveuglément à tout ce que cette autorité nous demande. La soumission est une attitude de cœur, qui consiste à ne pas manifester de révolte, de contestation charnelle ou de rébellion. Une telle soumission doit être constante et totale. Tandis que notre obéissance ne doit être rendue parfaitement qu’au Seigneur et à Sa Parole.

Si une autorité sous laquelle nous nous sommes rangés, par exemple l’autorité d’un conducteur spirituel, nous demande d’obéir à quelque chose qui ne serait pas en accord avec la Parole de Dieu, notre devoir est alors de refuser fermement d’obéir, tout en restant soumis, c’est-à-dire paisibles, humbles et respectueux.

Non seulement nous devons refuser d’obéir, mais nous devons aussi dénoncer fermement ces mensonges que l’on tenterait de nous imposer.

Le Seigneur, en faisant de nous Ses fils et Ses filles en Jésus-Christ, nous a libérés de toute crainte des hommes et de tout joug qui n’est pas le Sien. C’est pour la liberté que nous avons été affranchis. Restons fermes dans l’exercice de cette précieuse liberté spirituelle, et ne nous laissons jamais remettre sous un joug quelconque.

Toutefois, ne faisons jamais de cette liberté une occasion de marcher selon la chair!

Marcher selon l’esprit, et non selon la chair.

La seconde chose que nous devons faire, c’est donc de recevoir du Seigneur un enseignement clair sur la façon de marcher par l’esprit. Moins nous serons charnels, et plus il sera facile au Seigneur de nous diriger, au milieu de la confusion actuelle.

Nous devons absolument apprendre à identifier la chair chaque fois qu’elle se manifeste, ou qu’elle cherche à se manifester. Et nous devons apprendre à la crucifier concrètement, c’est-à-dire à la réduire à l’impuissance, ou à l’empêcher de se manifester.

Pour cela, nous devons connaître le message complet de la croix, celui qui touche à notre mort et à notre résurrection en Christ. Nous devons aussi connaître qui nous sommes réellement en Christ, dans notre nouvelle nature régénérée, et qu’elle est notre position spirituelle en Christ.

Nous devons chercher à être toujours plus remplis de l’Esprit. Tous les premiers Chrétiens étaient baptisés du Saint-Esprit dès les premiers jours de leur conversion. Mais ce n’était pas le fait d’être baptisés de l’Esprit qui faisait d’eux aussitôt des Chrétiens spirituels!

Les Corinthiens, par exemple, étaient tous baptisés de l’Esprit, parlaient en langues et exerçaient tous les dons spirituels. Mais ils étaient encore extrêmement charnels! Il leur fallait donc comprendre en profondeur le message de la croix, et apprendre à se dépouiller de tout ce que le vieil homme avait bâti en eux, et à se revêtir de l’homme nouveau qu’ils étaient en Christ. Il en est de même pour chacun de nous.

Notre désir ardent doit donc être avant tout de grandir en maturité spirituelle, et d’employer tous les moyens d’édification que le Seigneur met à notre disposition: enseignement des apôtres, communion fraternelle, partage du pain, et prières. Veillons toujours à ne jamais nous refroidir spirituellement! Sinon, nous serons une proie facile pour les loups ravisseurs et les hommes pervers!

Rien ni personne ne peut, et ne doit, nous empêcher de développer notre communion avec le Seigneur, ni de nous édifier spirituellement, même si notre environnement spirituel est mauvais, et même si nous ne disposons pas de conducteurs spirituels dignes de ce nom.

Si nous sommes ardemment désireux de développer notre connaissance de Christ, et de grandir spirituellement en Lui, le Seigneur sera le premier à Se révéler à nous, et manifestera Sa Vie en nous et au-travers de nous! Ainsi, nous resterons spirituellement éveillés, et nous serons partout une source de réveil spirituel!

Sachons à Qui et à quoi nous devons rester fidèles.

La troisième chose que nous devons faire, c’est de nous débarrasser définitivement, d’abord dans notre cœur, de tout attachement exclusif à une dénomination chrétienne. Nous pouvons appartenir à une assemblée qui est rattachée à l’une de ces dénominations, organisations ou fédérations, tant que le Seigneur nous en donnera la conviction. Mais nous devons toujours veiller à conserver toute notre liberté spirituelle. Notre fidélité est avant tout pour le Seigneur, pour Sa Parole, et pour Son Église, qui est Son Corps.

Tous les Chrétiens nés de nouveau sont donc nos frères, quelle que soit leur étiquette! Bannissons tout esprit de clocher, tout esprit exclusif, tout esprit sectaire. Nous devons pouvoir librement prier, étudier la Bible et avoir une communion fraternelle, avec tous les enfants de Dieu, notamment ceux qui vivent dans notre environnement proche, tout au moins ceux qui nous acceptent tels que nous sommes!

Il ne s’agit pas de « papillonner » d’une assemblée à l’autre. Nous devrions tous avoir, dans notre localité, si cela nous est possible, une assemblée permanente, ou un groupe auquel nous restons fidèles. Mais nous devons rester libres d’aller visiter, à l’occasion, toute autre assemblée vers laquelle le Seigneur pourrait nous conduire, selon Son plan souverain.

Nous devons aussi garder la liberté de quitter définitivement un groupe dans lequel nous ressentons que nous n’avons plus notre place, pour des raisons bibliques sérieuses, et parce que c’est le Seigneur qui nous le montre. D’où l’importance capitale de bien savoir reconnaître Sa voix, et d’agir dans l’esprit et non dans la chair!

Parmi ces « raisons bibliques sérieuses, » citons: le péché ouvertement admis dans l’église, l’introduction persistante de fausses doctrines, l’apostasie, la pratique des œuvres des Nicolaïtes (esprit de domination et de contrôle), ou l’attachement à la doctrine de Balaam (amour de l’argent et des honneurs).

Là encore, nous ne devons quitter une assemblée que lorsque nous avons dans notre cœur la claire conviction que le Seigneur nous le demande.

Ne nous laissons jamais manipuler, intimider ou culpabiliser, notamment par l’emploi abusif du fameux verset de Hébreux 10: 25: « N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns… » Le texte grec ne dit pas cela, mais il dit: « N’abandonnons pas le fait de nous rassembler…« 

Ce qui est une simple exhortation à ne pas s’isoler de la communion fraternelle est ainsi devenu un moyen abusif de pression, parfois avec menaces, pour contraindre des brebis apeurées à ne pas quitter une assemblée où elles n’ont plus leur place.

Si nous nous efforçons de suivre ces trois conseils fondamentaux, nous constaterons que le Seigneur aura vraiment toute liberté pour nous conduire dans Ses voies. Il nous donnera toujours la solution concrète à tous nos problèmes, nous ne devons jamais en douter. Et, surtout, nous apprendrons à nos laisser guider toujours plus étroitement par le Saint-Esprit qui demeure en nous. N’oublions jamais que le Seigneur veut diriger Lui-même chacune de Ses brebis. Il les a rendues capables d’entendre toujours Sa voix.

Si une brebis de Dieu s’égare, c’est qu’elle a fait preuve d’imprudence, et n’a pas su rester à l’écoute de la petite voix du Saint-Esprit en elle. Cette voix sera toujours en accord parfait avec la Parole écrite de Dieu. Plus nous étudierons donc cette Parole, et plus nous saurons reconnaître la voix du Saint-Esprit en nous.

Un dernier conseil en conclusion.

Apprenons à être des hommes et des femmes de conviction, des Chrétiens capables de prendre des décisions fermes et de s’y tenir, tout en restant ouverts aux changements que le Seigneur voudrait nous faire reconnaître et accepter.

Ne faisons jamais rien sans en être convaincus! Mais, par ailleurs, ne restons pas passifs, dans l’attente d’une conviction qui ne vient jamais, parce que nous ne savons pas nous décider!

Rappelons ici que, si nous voulons, de tout notre cœur, faire la volonté de Dieu, Celui-ci ne manquera jamais de nous la révéler! Nous prendrons alors, sans tarder, les décisions qui nous semblent justes, dans la certitude que le Seigneur ne nous laissera pas nous égarer, si ces décisions ne sont pas conformes à Sa volonté parfaite.

En revanche, si nous ne sommes pas vraiment décidés à faire Sa volonté, le Seigneur le sait, et Il pourra nous laisser nous égarer. Nous en supporterons les conséquences négatives, jusqu’à ce que nous ayons compris que nous devons, une fois pour toutes, nous consacrer entièrement au Seigneur, pour faire Sa volonté parfaite.

Le seul moyen efficace de faire changer les autres, c’est de leur montrer l’exemple de ce que Dieu peut faire dans notre propre vie, dans la vie de quelqu’un qui Lui est fidèle, et qui veut marcher selon Sa volonté et Sa Parole.

Notre témoignage et notre parole auront alors du poids, et nous pourrons exercer une influence positive, pour faire progresser l’Eglise dans la bonne direction.

Notre seul modèle, c’est le Seigneur Jésus! Notre seule couverture spirituelle, c’est le sang qu’Il a versé pour nous! Notre seule référence, c’est la Parole de Dieu ! Notre seul guide, c’est le Saint-Esprit! Tous ceux qui sont réellement des brebis du Seigneur l’ont compris, et s’efforcent de le vivre!

Autant l’Eglise visible marche dans la confusion, le compromis et l’apostasie, autant la véritable Église du Seigneur, qui est Son Corps et Son Épouse, marche dans la sanctification, dans l’unité, dans l’amour de la Vérité, et dans la Présence de son Dieu. Elle sait que Son Seigneur revient bientôt, et se prépare à L’accueillir.

Réjouissons-nous, le Seigneur revient bientôt prendre avec Lui cette Épouse sans ride, ni tache, ni rien de semblable!

« Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ. N’éteignez pas l’Esprit. Ne méprisez pas les prophéties. Mais examinez toutes choses; retenez ce qui est bon; abstenez-vous de toute espèce de mal. Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ! Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le fera » (1 Thessaloniciens 5: 16-23).



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